Upl.ci : Le professeur Gnangbo Kacou, fiscaliste de formation et président du parti Les Centristes de Côte d’Ivoire, a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Devant ses partisans réunis à Abidjan, il a annoncé sa volonté de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle, fondée sur « l’égalité et la prospérité ».
« Je prends devant vous un engagement solennel. Au terme du processus électoral d'octobre 2025, je serai élu sixième président de la République de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré avec conviction, appelant à une rupture avec les anciennes pratiques politiques.
Membre de la Coalition pour l’Alternance Pacifique (CAP), Gnangbo Kacou a affirmé qu’il sera le premier à déposer son dossier de candidature auprès de la Commission Électorale Indépendante (CEI) dès l’ouverture officielle des dépôts en août. Il a précisé que cette démarche n’a rien d’une manœuvre électoraliste, mais constitue un engagement ferme et réfléchi.
Critique à l’égard des institutions en place, il a accusé la CEI et le Conseil constitutionnel d’être sous l’emprise du pouvoir actuel, les qualifiant d’« instruments de servitude ». À travers ce constat, il dénonce un système qui, selon lui, bloque toute véritable alternance.
Évoquant la situation socio-économique du pays, il a mis en lumière plusieurs faiblesses structurelles. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire figure parmi les 40 pays les plus pauvres du monde selon la Banque mondiale, avec un taux de chômage des jeunes atteignant près de 90 %. Il a également souligné la position défavorable du pays en matière de santé et d’éducation, deux secteurs dans lesquels la Côte d’Ivoire se classe parmi les derniers à l’échelle mondiale.
Concernant le coût de la vie, le professeur Gnangbo Kacou a précisé que la Côte d’Ivoire figure parmi les quatre pays les plus chers d’Afrique, derrière l’Éthiopie, le Botswana et le Mozambique. Un classement qui, selon lui, illustre la précarité croissante de la population face à une inflation galopante.
Face à ce diagnostic, le candidat propose une refondation complète du pays. Il prévoit notamment d’industrialiser massivement la Côte d’Ivoire afin de créer des emplois durables et de valoriser les ressources locales. Dès son élection, il promet de prendre un décret interdisant l’exportation brute des matières premières, dans le but de privilégier leur transformation sur le territoire national.
Par ailleurs, il entend injecter chaque année 1 000 milliards de francs CFA dans la formation professionnelle, afin de renforcer les compétences locales et stimuler l’innovation. Il prévoit également d’attribuer 1 000 bourses d’études par an à des étudiants ivoiriens pour les former à l’étranger dans des domaines stratégiques.
Souhaitant moderniser le système éducatif, il ambitionne de le réformer en profondeur pour qu’il rivalise avec les meilleures institutions internationales. Dans le domaine monétaire, il envisage la création d’une nouvelle monnaie nationale, baptisée Ivoire, ainsi que le lancement d’un bitcoin ivoirien, pour renforcer la souveraineté financière du pays.
Enfin, le professeur Gnangbo Kacou appelle les Ivoiriens à se mobiliser autour de son projet, qu’il qualifie de « défi générationnel ». Il invite à un engagement collectif, au nom des générations passées et futures, pour une Côte d’Ivoire réconciliée avec elle-même et résolument tournée vers l’avenir.
AP
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